Chloé ANTOINE, psychomotricienne spécialisée dans les troubles de l'apprentissage, raconte comment la pratique de sophrologie peut être une complémentarité à la fonction de psychomotricen(ne).
"La sophrologie et la psychomotricité, sont deux disciplines au champ d’action bien distinct, mais néanmoins liée par la place majeure qu’elles accordent au corps et à la relaxation. Un travail pluri-disciplinaire s’avère très bénéfique pour les patients. Le psychomotricien, professionnel de santé, intervient dans le dépistage, la prévention et le traitement des troubles psychomoteurs d'origines psychologiques, neurologiques ou mentales. Ces troubles peuvent être d'ordre instrumentaux, (motricité fine, motricité globale, graphisme, équilibre, praxies, coordinations) organisationnels (repérages spatio-temporel) comportementaux ou émotionnels. Or, les prérequis de l’ensemble de ces fonctions psychomotrices sont la connaissance du schéma corporel, la conscience du corps, de ses limites, de son axe, l’écoute des retours proprioceptifs, l’ajustement tonique et la prise de conscience des différents états de tension. Ces différents aspects sont donc spécifiquement abordés en psychomotricité mais peuvent également l’être lors de séances de sophrologie.
Lors de mes séances de psychomotricité, j’utilise d’ailleurs fréquemment des outils issus de la « sophrologie ludique » pour renforcer le schéma corporel, enrichir le répertoire sensori-moteur, ou encore d’augmenter l’amplitude de la respiration de mes petits patients. Il m’arrive également d’orienter spécifiquement certains de mes patients, enfants ou adultes, en sophrologie lorsque j’estime qu’un travail spécifique autour de la conscience corporelle, de la détente, de la respiration ou de la gestion du stress doit être engagée. Le travail pluri-disciplinaire qui en résulte offre au patient un éventail d’outils et de méthodes pour vivre et incarner son corps et en développer toute sa potentialité. L’ensemble de ses fonctions psychomotrices et toniques s’en trouve alors améliorée."
Auteure de l'article : Chloé ANTOINE, psychomotricienne - Paris 17ème.
